Jason Jennings (UC)

Jason plutôt du genre réservé n'a jamais été réellement du genre coureur de jupons. Il a toujours été du genre sérieux, il est l'ainé de deux jeune femmes très jolies et a tendance à trop veiller sur elles, tout en gardant une distance raisonnable dans leur vie privée. Il rencontra Jaimie pour la toute première fois un bon dimanche matin alors qu'elle était venue dormir à la maison après une soirée de filles avec Lux, sa soeur. Il était descendu à la cuisine vêtu uniquement d'un caleçon et d'un t-shirt, les cheveux en bataille, afin de se prendre un jus d'orange. Il entendit des papotements dans la pièce et s'imagina qu'il s'agissait de Lux et de Pheobe, ses deux soeurs qui se faisaient à déjeuner. Jason n'était pas du genre à prendre le petit déjeuner le matin, mais il aimait bien passer un peu de temps avec ses soeurs en famille. Mais Pheobe n'était pas dans la cuisine. Il s'agissait bien de Lux, mais elle était avec une autre personne. Une jeune fille qu'il ne connaissait pas. Son regard se fixa sur celui de la jeune fille avec une intensité presque gênante. J.J (surnom donné par ses amis) se gratta le fond de la tête. Ses cheveux étaient un vrai gâchi et ses vieux boxers le rendait un peu mal à l'aise, lui qui normalement, se fichait totalement de ce genre de détails lorsqu'il s'agissait des amies de Lux. C'est justement elle qui brisa le silence avec son habituel tact.

- Jaimie, mon frère. Mon frère, Jaimie.

Lux regardait Jason étrangement, comme si elle lui demandait ce qui lui pernait de fixer son amie de la sorte, mais Jaimie fixait aussi Jason depuis son arrivée dans la pièce. Sans le lâcher du regard elle lui avait dit:

- Enchantée, Son frère... !

Jason fit un semblant de demi sourire, attrapa la bouteille de jus d'orange l'ouvrit, prit une gorgée à même la bouteille puis la replaça dans la porte du frigo, sans dire un mot. Il était complètement muet. Il remonta directement à sa chambre. Il avait semblé froid sur le coup, en fait, c'était sa manière à lui d'être timide. Il avait trouvé Jaimie vraiment très jolie. Ce fut en quelque sorte leur première rencontre. Par la suite, il revit souvent Jaimie à la maison et au lycée. Jason était en fait stagiaire dans l'établissement scolaire car il étudiait pour devenir professeur d'économie. Depuis le temps, ils s'étaient adressé la parole à plusieurs reprises. En fait, Jason trouvait qu'elle avait beaucoup de maturité pour son âge, et oui, depuis le premier jour il avait ressentit quelque chose pour elle. Seulement, il devait garder ses distances. Elle était tout d'abord une amie de sa soeur, puis une étudiante là où il travaillait, ce qui était interdit. Elle n'était pas encore majeur, et en plus de ça, elle rendait Jason complètement impuissant. Lorsqu'elle le regardait, il se sentait tellement vulnérable, il avait du mal à respirer. J.J était du genre à aimer rester en contrôle de son environnement, et cette situation était assez difficile pour lui. C'est pourquoi il restait froid et distant avec elle, même s'il sentait que cela lui faisait un peu de peine. La disparition de Lux les rapprocha en quelques sortes, et depuis il arrive à lui parler un peu plus, mais cela le rend encore plus mal à l'aise car il apprend à la connaitre et se rend compte qu'il est définitivement amoureux d'elle..

Jeremiah était à son bureau, debout, il regardait par la fenêtre. C'était une journée ensoleillée, malheureusement. Par habitude, il était arrivé à l'école tôt le matin, avant que le soleil ne soit trop fort et il partirait pour chez lui assez tard, lorsque le soleil commencerait sa descente. Il pourrait très bien sortir à l'extérieur durant le jour, seulement cela lui donnait des maux de tête et l'affaiblirait. Il avait fait installer des fenêtres anti-uv à son bureau, prétextant avoir une peau très sensible depuis sa naissance. Il n'avait pas eu à en faire un cas car il avait assuré à l'administrateur du collège qu'il prendrait en charge les frais de cette rénovation. Ses yeux de couleur ambrée transperçaient la fenêtre. Il regardait les jeunes qui s'étaient étendus sous le soleil, si rare à Winchester. Il se remémorait un certain jour, très lointain, où il avait fait un pic-nic avec sa femme Lizzie, sous un arbre, ce jour où il l'avait demandé en mariage. Même depuis plusieurs centaines d'années, il n'avait jamais aimé une autre femme. Un souvenir, moins agréable remonta du plus profond de son esprit. Le corps inerte de sa femme, figé dans un état de terreur. Il sursauta alors qu'on cogna à sa porte.

Malgré son ouïe surdéveloppée, Jérémiah était trop perdu dans ses pensées pour entendre les pas de la jeune fille à qui il avait demandé de passer à son bureau sur l'heure du diner. La réalité lui revint rapidement et il chassa les images d'horreur qu'il avait en tête pour se retourner vers la porte. La jeune fille avait passé la tête par l'entrebâillement de la porte. Il garda son air naturel, c'est à dire neutre et impassible, puis tendit le bras vers un fauteuil, faisant comprendre ainsi à son invité qu'elle pouvait s'y asseoir. Du même coup, il prit place, lui aussi, sur son fauteuil, de l'autre côté de son bureau en chêne massif. Il sortit le dossier de la jeune demoiselle, Evannah Mackensie. Le bureau avait été entièrement adapté aux gouts de Jérémiah, qui vivait pratiquement en Seigneur depuis des siècles. La décoration était riche, de grandes bibliothèques remplies de livres d'histoires, des tableaux d'artistes trop peu connus qu'il avait fréquenté durant ces siècles, quelques sculptures assez modestes comparativement à toutes celles qu'il possédait chez lui dans son manoir. Jérémiah était très certainement très imposant, les battements de cœur de la jeune Evannah le lui prouvait. Ils s'étaient mis à accélérer en entrant dans la pièce. Il ne la regarda pas dans les yeux jusqu'au moment où il leva le nez de son dossier pour s'adresser à elle.

- Mackensie.. ? De la famille en écosse? J'y ai vécu quelques années, c'est un très beau pays. Vous devriez y aller un de ces jours.

Évidemment l'Écosse n'était probablement pas un aussi beau pays qu'il ne l'avait été à l'époque où il y avait vécu, mais c'était très certainement un bel endroit. Cependant, la question n'était pas là. Il avait fait venir Evannah pour une raison particulière et il passa rapidement au sujet de cette rencontre, afin de ne pas perdre son temps, ainsi que celui de la jeune femme.

- Je vous ai fais venir parce que comme vous êtes arrivée durant une période assez avancée durant l'année. Sur votre relevé de note, je vois aussi que vous n'aviez pas de cour d'histoire à votre école précédente. Il vous faudra donc rattraper les notes qui vous manque pour vous remettre à niveau et ainsi, réussir mon cour.

Il prit une pause et se leva afin d'ouvrir le classeur dans lequel il plaçait ses fiches de cours. Il sortit un document qu'il tendit à Evannah. Jérémiah n'allait certainement pas donner à la jeune fille un rattrapage de monstre à faire sur son cour. Il était selon les élèves, un prof très dur, mais il avait tout de même un coeur. Le dossier d'Evannah parlait brievement du décès de ses parents et il était bien placé pour savoir ce que c'était de perdre un être cher, deux dans ce cas. Il fallait tous de même qu'elle gagne ses points pour réussir le cour alors, Jeremiah avait eut une idée simple.

- Comme vous avez des racines Écossaise, je vais vous donner un travail à faire sur l'histoire de ce pays entre les années 1600 et 1800. Je veux une recherche avancée sur les mouvements politiques, les guerres, les coutumes et les mythes de l'époque. Aussi, comment vivait les gens de l'époque, les paysans, les lords, les clans. Il ne faut pas oublier de paginer les pages, de me faire un lexique, une bibliographie ainsi qu'une introduction, une conclusion. Évitez les fautes d'orthographes surtout. N'hésitez pas d'étoffer tous ça avec une réflexion personnelle, quelques images, bref, impressionnez moi. Évidemment, si vous avez besoin d'aide, soyez sans craintes, je suis une bonne ressource d'information sur cette époque et je suis là pour vous conseiller. Mes disponibilités sont écrites sur le document que je vous ai donné. Vous avez jusqu'à la fin du trimestre pour me remettre le tout, c'est un délais raisonnable.

Et c'était la cas. La jeune femme avait deux mois pour faire tout le travail. En plus, elle pouvait venir le voir afin de lui demander de l'aide si elle en avait besoin. Malgré que le travail soit assez énorme, Jérémiah se trouvait très permissif et ce n'était pas réellement son attitude habituelle. La compassion pour ce que vivait Evannah y était pour quelque chose. Même après six cents ans, la douleur d'avoir perdu sa famille était toujours présente pour lui, et en quelque sorte, il enviait presque son étudiante car elle ne ressentirait pas cette douleur pour l'éternité.